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Présidentielle américaine : à la convention démocrate, l’authenticité de Tim Walz, « coach de l’Amérique »

Dans les figures mythiques de l’Amérique, il y a le « coach », l’entraîneur. Celui qui encourage, comprend, ne se décourage jamais, pousse chacun au dépassement individuel mais vise à l’accomplissement collectif. Il y a aussi le « voisin », celui qu’on aide et vient aider sur ces terres rudes du Midwest, peu importe qu’il vote ou ne pense pas comme vous.
Tim Walz, qui a officiellement accepté l’investiture de son parti comme vice-président de la candidate Kamala Haris, a coiffé, mercredi 21 août, cette double casquette du coach de l’Amérique, lui qui fut entraîneur de football dans les années 1990 dans son lycée de Mankato, à 130 kilomètres au sud de Minneapolis, et celle du bon voisin, lui qui est né dans un petit village des plaines perdues du Nebraska.
Son apparition, mercredi, au troisième jour de la convention démocrate de Chicago était sans doute le moment le plus important de la carrière politique d’un homme qui était un parfait inconnu début août, lorsque Mme Harris l’a choisi comme colistier à la surprise générale. Le Parti démocrate s’est efforcé, avec l’aide d’une presse enthousiaste, de construire la légende du gouverneur du Minnesota, préféré à Josh Shapiro, gouverneur centriste de Pennsylvanie, Etat bascule décisif, ou à Mark Kelly, sénateur de l’Arizona, pour pallier la politique migratoire très décriée de Joe Biden.
C’est un homme jovial, ancré à gauche, rassurant avec ses cheveux blancs et son air de grand-père, même s’il n’a que 60 ans. Un homme qui voulait incarner l’optimisme résolu de la campagne, le nouveau thème des démocrates qui rompent avec la noirceur mortifère des républicains de Donald Trump. « Merci d’apporter la joie à ce combat », a lancé M. Walz aux militants.
Pour imposer l’image du coach, il y eut d’abord l’introduction de la sénatrice du Minnesota, Amy Klobuchar : « Dans le Minnesota, nous avons confiance en un entraîneur qui a transformé une équipe classée dernière sur vingt-sept équipes en championne. » Dans une petite vidéo, les anciens élèves ont rendu hommage à celui qui les avait aidés, passionnés et suscité une vocation d’enseignant. Un coach progressiste qui comprenait les évolutions de la société et les accompagne.
C’est ainsi qu’il est devenu l’interlocuteur éducatif de référence pour les élèves homosexuels du lycée. Sa femme, Gwen Walz, elle aussi enseignante, a loué la passion de son mari : « Sa classe était beaucoup plus bruyante que la mienne, mais je pouvais entendre combien il était engagé. » Enfin, juste avant sa prise de parole, son ancienne équipe de football est montée sur scène et M. Walz a pu rapidement se féliciter : « Nous avons gagné le championnat de l’Etat. »
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